Dupont-Aignan sort son « pacte pour la France » comme gage dindépendance
Par Sylvain Lapoix (Marianne)
« Il n’y a que mon isoloir qui saura pour qui je vais voter. » Fin du suspense pour Nicolas Dupont-Aignan à la Maison de la Chimie. La convention de son organisation, Debout la République, s’est prononcé pour qu’il n’y ait pas de consigne de vote au premier tour, décision que Dupont-Aignan a jugé « sage. » Et d’évoquer la dernière réunion dans le même lieu : « Mon devoir avait été en octobre 2005 de lancer une candidature. Mon devoir aujourd’hui est de poursuivre le combat. »
Perché sur la tribune, au côté des fidèles, Nicolas Dupont-Aignan, au pied de deux grands drapeaux tricolores a ainsi effectué une véritable revue de troupe en forme de remerciement collectif où personne n’a été oublié : militants, élus, parrains, associations et même les journalistes ! « Il nous a manqué 58 parrainages, rappelait-il sans affecte. Mais c’est la vie ! » Pas question donc pour le gaulliste de « ruminer [leur] petit échec. »
« Bientôt la candidate du PS invoquera Charles Maurras et celui de l’UMP chantera des louanges à Louise Michel », a continué Nicolas Dupont-Aignan, dénonçant ce « bruit médiatique qui déboussole les Français. » Réponse à cette confusion : le « pacte pour la France », petit texte tenant sur une page recto-verso. Ce simili programme tient en cinq adjectifs : une France « démocratique, libre, unie, forte et juste. » Chaque point étant accompagné de trois propositions. « Ce pacte sera notre fil conducteur », a continué le président du Debout la République. L’objectif de la réunion, réaffirmé cent fois : bâtir une force politique indépendante, « il fallait rassembler ceux qui étaient éparpillés », parmi lesquels les gaullistes historiques et de nombreux chevènementistes selon lui.
Au milieu du discours surgit la formule de « patriotisme tranquille. » Autre invité surprise dans ses propos, Paul-Marie Couteaux, « grand homme politique et écrivain », mais aussi partisan de Philippe de Villiers, qui était monté à la tribune lors de son dernier meeting. Gaulliste indépendant donc mais pas isolé. Et Nicolas Dupont-Aignan de conclure : « Ils ne perdent rien pour attendre. Vive la République, vive la France ! » La salle, d’un seul mouvement, se lève et entonne la Marseillaise.