Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, claque la porte de l’UMP

Publié le par DLR Lorraine

samedi 13 janvier 2007
PARIS (AFP) - Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, en "désaccord" avec Nicolas Sarkozy sur des questions de fond comme l’Europe ou la politique économique, a claqué samedi la porte de l’UMP.

Par Nadège PULJAK

"A partir du moment où je suis en désaccord avec le fond, à partir du moment où l’on ne peut plus s’exprimer, je crois qu’il faut avoir l’honnêteté vis-à-vis des Français d’être cohérent, de dire les choses jusqu’au bout, et d’offrir un vrai choix à mes compatriotes", a affirmé M. Dupont-Aignan samedi sur TF1.

Le député UMP de l’Essonne, président de Debout la République, "club gaulliste et républicain", associé à l’UMP, avait demandé à Nicolas Sarkozy de pouvoir expliquer les raisons de son choix dimanche, lors du congrès qui doit introniser le patron du parti majoritaire à l’élection présidentielle.

"Mais cela m’a été refusé", a-t-il déploré.

M. Dupont-Aignan aurait voulu dire "aux militants UMP pourquoi il était candidat, pourquoi il pensait qu’il y avait de vraies solutions pour les problèmes des Français et pourquoi il pensait que celles de Nicolas Sarkozy n’étaient pas les bonnes solutions comme d’ailleurs celles de Ségolène Royal".

"Cela ne m’empêchera pas en aucun cas d’aller jusqu’au bout", a-t-il prévenu.

Sa décision de quitter l’UMP, même si elle lui donne "l’impression de sauter d’un avion en parachute", comme il l’a confié à l’AFP, apparaît comme l’aboutissement logique d’une série de prises de position en décalage complet avec la ligne de l’UMP.

Le député, qui se désigne comme le candidat de 2007 "gaulliste et républicain" et refuse qu’on lui colle l’étiquette de "souverainiste", juge en termes très sévères la politique de M. Sarkozy.

Partisan du non au référendum sur la Constitution européenne, quand l’UMP militait pour le oui, il accuse le ministre-candidat de vouloir "faire revoter une Constitution par le Parlement dans le dos du peuple après 2007".

La politique étrangère de M. Sarkozy ? : "Il est allé se prosterner devant George W. Bush", assure le député. Son projet économique et social ? : "du libéralisme échevelé", s’emporte-t-il.

"Comment voulez-vous que les gaullistes se couchent face à cette dérive libérale, atlantiste, conservatrice, qui ne représente en rien l’électorat de notre pays ?", lançait-il début décembre, en présentant à la presse sa "campagne militante" et son slogan : "Français, reprenez le pouvoir".

M. Dupont-Aignan avait refusé de participer aux trois forums pré-électoraux de l’UMP. "Une mascarade !", avait-il lâché.

Signataire du pacte écologique de Nicolas Hulot, et par ailleurs fermement opposé à la privatisation de GDF -"profondément contraire à l’intérêt de la France"-, il a soumis à l’animateur de télévision ses propres propositions, concernant notamment "la création d’un groupe public EDF/GDF".

A plus de trois mois de la présidentielle, le président d’un club qui compte "8.900 adhérents environ, dont à peine un quart sont également à l’UMP", doit encore rassembler les 500 signatures d’élus obligatoires pour pouvoir se présenter. Il a déjà récolté 375 promesses "Mais maintenant, je suis convaincu de les avoir. Beaucoup de maires voulaient quelqu’un de libre", dit-il.

Publié dans actualité nationale

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B
Bravo à NDA qui a le courage de mettre ses actes en cohérence avec ses idées ! <br /> De ce point de vue, il ressemble beaucoup à Bayrou. <br /> Le lien ci-dessous tente une comparaison entre les deux hommes : http://jeunesudf54.blogspirit.com/archive/2007/01/15/d.html#c1394718
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