Dupont-Aignan se proclame " candidat anti-partis"

Publié le par DLR Lorraine

A l’occasion de ses voeux à la presse, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé franchement son indépendance. Critiquant le duel Ségo-Sarko, il voit cinq enjeux à l’élection : l’Europe, la politique étrangère, la République, les institutions et le modèle économique et social.

Un candidat indépendant mais pas isolé. C’était le message que Nicolas Dupont-Aignan voulait faire passer à l’occasion de ses vœux à la presse. Si le premier rang était réservé aux journalistes, ils étaient nombreux à se presser autour pour venir applaudir le créateur de Debout la République, parfois obligé de les faire taire ! Ce n’est pas lui qui a ouvert la conférence mais ses multiples soutiens, sénateurs ou députés, ainsi que François Morvan, président de l’association Vive la République qui, déplorant le ralliement de Chevènement au PS, a prédit que son nouveau protégé serait la surprise de cette élection. Une surprise n’ayant recueilli pour l’instant que 375 promesses de signatures de maires.

Un « gaullisme social » fait « d’énergie et de douceur » Critiquant l’omniprésence du duel Ségo-Sarko, Nicolas Dupont-Aignan a cependant accordé sa confiance aux médias pour rétablir l’équilibre du temps de parole dénonçant « le plus grand hold up institutionnel du siècle » où « 500 000 militants confisquent le vote aux Français ». Se faisant « le candidat anti-partis » de 2007, il a par ailleurs répété son désir de s’exprimer devant les militants UMP le 14 janvier, si Nicolas Sarkozy lui accordait quelques minutes. Interrogé sur ses concurrents chiraquiens, il a ironisé : « Quand j’ai dit que je me présentais, on m’a dit qu’il n’y avait plus de place. Depuis, ils ont disparu les uns après les autres, comme les Dix petits nègres d’Agatha Christie ! » Le ralliement de Juppé à Sarko, il s’en « fiche et les Français aussi ». « Ce n’est pas l’enjeu de cette élection » a-t-il renchéri.

Les enjeux, il en voit cinq : l’Europe, la politique étrangère, la République, les institutions et le modèle économique et social. Le non au référendum sur la Constitution européenne est le cœur de sa campagne car, selon lui, ce ne doit pas être « dans des bureaux à Bruxelles » que se décide l’avenir. Dans un monde en « guerre économique », il appelle à choisir entre la « mondialisation clochardisation » et la « refondation ».

Prônant le retour aux valeurs de « liberté, égalité et fraternité », Nicolas Dupont-Aignan décrit sa ligne de « gaulliste social » comme un mélange « d’énergie et de douceur » où « l’effort national » est à la base de tout progrès. Interrogé sur Philippe de Villiers, il déclare que, malgré une conception de l’Europe et de la société proches, il fonde pas sa campagne sur une stratégie politique, comme de Villiers qui ne fait que « poursuivre Le Pen », mais sur des idées.

Critiquant vivement l’initiative des Enfants de Don Quichotte, il soutient que le droit opposable « ne veut rien dire » et qu’il y a de meilleures réponses à ce problème que de « faire les clowns devant des tentes ». La solution pour lui : « donner un salaire aux Français ».

Mardi 09 Janvier 2007 par Sylvain Lapoix, (photo marianne2007)

Publié dans actualité nationale

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